La Confrérie des Joyeux Drilles
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Chapitre 2 : Quatre hommes pour sauver un royaume

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Message par Eomir de Doragon Sam 17 Déc - 12:56

Chapitre 2
Quatre hommes pour sauver un royaume






Les années passèrent, et pendant ce temps, la vie suivait son cour à Préroyal : Teddy Nërolan, ancien soldat d’escadron, est devenu Garde Impérial au service d’Adonis Proétos.

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    Mais le calme n’était toujours pas revenu dans le royaume. D’après des témoignages de soldats qui rentraient d’une excursion non loin d’Arvor ; au nord d’Atepomoros, disent que des nuages noirs peu ordinaires survolaient le plein centre de la région. Bien sûr, Adonis sait de quoi parlent ses hommes, car des nuages comme ceux-ci, il en a déjà vu il y a bien des années de cela.

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    Pour une fois ; Adonis réfléchi longuement à qui il allait envoyer en mission pour voir ce qu’il s’y passe. Et il avait déjà sa petite idée en ce qui concerne les membres du groupe qu’il allait envoyer, il choisit alors quatre des guerriers les plus reconnus du royaume et les convoqua tous dans la salle du trône le onze Février de l’an 1304.

        

    Adonis attendit alors patiemment les quatre hommes qui allaient constituer sa troupe d’excursion d’élite qu’il allait envoyer à Atepomoros. Le onze Février arriva très vite, et c’est dans la salle du trône que commence notre aventure, à Préroyal. Teddy ; qui était aux côtés du roi, vit la liste des hommes qu’Adonis avait choisi d’engager, mais il ne vit que trois noms sur sa liste.



« Mon seigneur, sans vouloir paraître indiscret : il n’y a que trois hommes sur votre liste. N’en aviez-vous pas mentionné quatre ? »



« Mais j’ai déjà mes quatre hommes Sir Nërolan. Et après ces trois hommes, vient votre nom. Vous êtes le dernier homme de la troupe, j’ai totalement confiance en vous, je suis sûr que vous n’aurez aucun mal à vous faire une place parmi ces gens. » Dit-il avec un grand sourire.

        

    Teddy fut surpris par le choix du roi, pourquoi l’aurait-il choisi lui et pas un autre ? Après tout, Teddy recherchait des missions plus compliquées et impliquant plus de responsabilités, et il l’avait clairement mentionné devant le roi lui-même quelques mois auparavant. Après quelques heures, le premier homme arriva ; c’était un homme de grande taille, avec de longs cheveux noirs, un grand chapeau de cuir et une cape couleur d’argent, et avec à sa ceinture une épée courte et un bouclier dont les matériaux semblaient rares et précieux. Il était impossible de distinguer son visage, à cause de la taille disproportionnée de son chapeau.



    Ensuite, peu de temps après lui, vint le second homme de la liste : un homme de taille moyenne, portant un capuchon autour du cou qui cachait son visage et sa tête dépourvue de cheveux, ne portant qu’une armure courte et légère sur le torse, une tassette de cuir, un pantalon en tissu et des bottes de cuir qui semblaient être robustes. Il portait une épée courte plutôt belle à voir et un bouclier, parsemé d’écailles de dragons. En voyant la réaction d’Adonis, Teddy put rapidement se rendre compte du fait que ce dernier connaissait l’homme au capuchon qui venait de passer la porte.



    Et pour finir, une dizaine de minutes plus tard arriva le dernier homme, il était lui aussi de taille moyenne, avec un capuchon, ses vêtements étaient sombres, on ne pouvait pas savoir de quelle matière ils étaient faits. Ses cheveux étaient mi-longs et noirs eux aussi. Dans le dos de ce dernier, on pouvait voir un arc long fait d’un bois qui semblait rare et d’une certaine valeur ainsi qu’un carquois rempli d’une petite dizaine de flèches de chasse.



A ce moment précis ; Adonis se leva et tapa des mains pour demander l’attention des trois hommes. Teddy rejoignit les trois hommes qui allaient devenir ses compagnons de route pour une semaine tout au plus.



« Mes très chers sujets ! Dit le roi. Je suis ravi de vous voir ici devant moi réunis en ce jour. Sachez que si je vous ai convoqué ici officiellement, c’est que tout va au plus mal. Dans la région d’Atepomoros, certains de mes hommes sont revenus complétement fous, voire même, morts. Et tous sont incapables de me dire ce qu’ils ont vu ou entendu là-bas pendant leur mission. Vous allez donc voyager vers Atepomoros en mission officielle pour moi ; votre roi à tous. Mais allons, avant tout, présentez-vous mes amis ! »



Teddy se leva en premier et commença les présentations :




« Bien le bonjour. Je suis Teddy Nërolan, garde impérial au service de notre bien aimé roi ; Adonis Proétos. J’espère que vous saurez honorer notre belle cité et ce château en offrant vos armes et vos services de sorte à protéger les innocents et d’éliminer ceux qui nuisent au bon déroulement des choses et au bien-être des habitants du royaume de Château-blanc. »



Ensuite, ce fut le tour de l’homme dépourvu de cheveux :



« Salutations, je me prénomme Alfragor. Je suis membre des Prédateurs d’Easterland, sous les ordres de mon seigneur Nathaniel Kröm. Je suis fier de vous offrir mes services votre majesté. Et quant à vous, chers camarades, j’espère que nous saurons travailler main dans la main pour assurer un avenir radieux au royaume de Château-blanc. »



« Merci, merci mon ami, vous me flattez » Dit le roi en rougissant.



Après Alfragor, vint le tour de l’homme au grand chapeau. Il se leva, le regard assuré, et il dit haut et fort :



« Mes hommages. Mon nom est Maximilien De Shor. Je fais partie du clan des Watchers of Kahn. C’est un honneur pour moi de combattre au nom de notre roi et de ces fiers guerriers. Je vous promets, votre altesse, que la mission qui nous a été confiée sera menée à bien en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. » Dit-il en se relevant alors qu’il se tenait à genoux devant le roi.



         D’ailleurs, les Watchers of Kahn, nous n’en avons pas encore parlé. Les Watchers of Kahn sont des vampires qui existent depuis des milliers d’années dans le royaume de Château-blanc. Ils assurent l’équilibre entre le bien et le mal dans tout le royaume. Maximilien est entré dans ce clan quand il avait vingt-trois ans. Le pauvre a été mordu par un vampire le jour où son village natal, situé quelque part dans Westerland, a été décimé par un groupe de vampires renégats. Maximilien apprit alors auprès des Watchers of Kahn à combattre, à contrôler ses pouvoirs et l’histoire des Watchers. Si il a été choisi comme émissaire par son clan et ses supérieurs pour participer à la mission du roi, c’est parce que quand Maximilien était jeune, il eut à faire à un Minotaure qui, en tant que sacrifice, voulait la fille du seigneur d’Atepomoros. Ce fut en l’an 1121 que Maximilien extermina ce dernier.

        

    Le deuxième groupe mentionné dans les présentations n’est autre que le groupe des Prédateurs d’Easterland, au service de Nathaniel Kröm. Les Prédateurs d’Easterland existent depuis deux siècles dans le royaume de Château-blanc, ils ont pour mission de s’occuper des dragons, qu’ils soient bons ou mauvais. Ils sont de redoutables combattants et connaissent assez bien les coins et recoins du royaume. Avant d’être les alliés des Paladins de Château-blanc, ils étaient tous deux rivaux, car l’église de Château-blanc les trouvaient assez barbares et qu’ils étaient des rustres, des hérétiques et des païens. Mais après la guerre entre le royaume de Château-blanc et le démon Bélial, les deux groupes se sont rapprochés ont même signé un traité d’alliance et de non-agression. Les deux personnes ayant signé ce pacte ne sont autre qu’Adonis Proétos et Nathaniel Kröm, aujourd’hui de très bons amis.



Après que Maximilien se soit présenté, vint alors le tour du dernier homme à être arrivé ; il semblait désintéressé et peu bavard, mais il fit tout de même l’effort de se présenter à ses coéquipiers.



« En ce qui me concerne, je n’ai pas grand-chose à dire à mon sujet. A part que mon nom est Vizarg-Sau… »



« Allons, ne soyez pas si modeste, vous êtes probablement le meilleur archer que notre royaume ait connu depuis des générations. Vos exploits n’ont pas échappés aux oreilles et aux yeux omniscients du roi. » Dit Adonis en se caressant le bouc comme il avait l’habitude de faire depuis que cette petite barbe est apparue sur son menton.



« Je vous remercie votre altesse. » Répondit Vizarg-Sau.




« Maintenant, je tiens à vous annoncer que je donne le plein pouvoir à mon bras droit, juste ici, Teddy Nërolan, il dirigera les opérations à partir du moment où vous aurez quitté Préroyal pour vous rendre à Maelduin, dans la région d’Izanig, vous y trouverez un ami à moi ; Gideon Grim. Un excellent forgeron. C’est lui qui a forgé ma délicieuse épée que vous pouvez voir ici. Il se fera un plaisir de redonner un coup de jeune à vos équipements respectifs. »




« Excusez-moi, mon seigneur. Dit soudainement Vizarg-Sau. Est-ce à cet homme que nous devons obéir pendant toute la durée de notre mission ? Parce que je pense que vous pourriez trouver quelqu’un de plus qualifié et qui aurait plus de présence parmi vos hommes… »



« Je suis désolé, mon cher Vizarg-Sau, mais de tous mes hommes, messire Nërolan est probablement celui qui convient le mieux à la situation… » Répondit Adonis, un peu honteux.



         Peu de temps après ces présentations, un servant d’Adonis arriva avec un magnifique plateau d’argent sur lequel étaient posés : une carte du monde et une bourse remplie d’or. Il prit la carte, et la fit voir au groupe.



« Vous voyez, nous sommes ici. Dit-il en pointant Préroyal. Et vous devez vous rendre ici, à Atepomoros. Mais avant, rendez-vous à Maelduin, je vous rappelle que ce voyage risque d’être long, mieux vaut avoir des armes et armures qui tiennent la route. »



         Il plia la carte et fit poser son sceau officiel, pour montrer que le groupe est bien en mission officielle pour le roi. Puis il la tendit à Teddy qui la rangea soigneusement dans son paquetage. Adonis prit alors la bourse, et annonça la somme qu’elle contenait qui était de 2100 pièces d’or tout bien compté. Il eut à peine le temps de demander à qui il devait la léguer, qu’il vit une ombre passer à une très grande vitesse devant lui. C’était Maximilien qui venait de s’emparer de la bourse qu’il rangea soigneusement, comme la prunelle de ses yeux, dans sa côte de maille.



Adonis dit alors au groupe :



« Bon, et bien vous voilà fin prêts à partir. Mais avant tout, je vous laisse quartier libre jusqu’à seize heure, je vous conseille de vous rendre à la Taverne de l’Ecuyer, à quelques pas d’ici. Mangez, buvez, chantez ; profitez ! Car bientôt, un long voyage débutera pour vous ! »



         Maximilien, pendant que le roi donnait ses instructions, tentait de s’éclipser avec la bourse remplie d’or à l’insu de ses coéquipiers, mais Vizarg-Sau, doté d’un sacré œil de lynx, accouru vers lui et lui demanda, contre toute attente :



« Excuses moi ; Maximilien, puisque cette bourse d’or est commune, j’aimerai emprunter une petite centaine de pièces d’or pour aller m’acheter des flèches neuves. Les miennes sont bien trop usées pour qu’elle puisse durer tout le voyage… »



« Hmm… C’est une décision très dure à prendre voyez-vous. Mais bon, vous me semblez être une bonne personne, tenez, voilà deux-cents pièces d’or, faites-en bon usage mon ami. » Répondit Maximilien en tendant à moitié la petite poignée d’or qu’il venait d’extraire de la bourse.



         Vizarg-Sau prit l’or, et se mit en route vers l’armurier qu’il avait l’habitude de fréquenter. Quant à Maximilien, il avait soif, soif de sang. Alors, il se rendit chez un marchand de bêtes pour acheter un mouton ; certes cela n’était pas aussi goûteux et rassasiant que le sang des serveuses de tavernes qui servaient les hommes revenus de leurs lieux de travail, ou encore qui venaient satisfaire les envies très personnelles des militaires revenus du champ de bataille, mais le sang du mouton fera amplement l’affaire, pour cette fois.



         De son côté, Teddy était parti préparer son paquetage pour le voyage. Il prit sa propre bourse d’or, qui contenait 3550 pièces d’or. Il avait aiguisé la lame de sa hache ; Veynôk. Et n’oublia sous aucun prétexte de refaire sa mèche de cheveux, bien qu’elle soit relativement courte, Teddy aimait entretenir sa mèche de cheveux de sorte à garder une image propre. Quant à Alfragor, il était parti visiter Préroyal : ses marchés en plein air, ses tavernes bruyantes et chaleureuses, ses auberges luxueuses et bien évidemment, la grande Eglise de la Lumière. Le décor de Préroyal changeait de celui de Rudetour du côté d’Easterland, qui lui est moins luxueux et un peu plus rustique, mis à part le château où vit le seigneur d’Easterland ; Nathaniel Kröm, qui lui reste correcte.



         L’heure du rendez-vous à la Taverne de l’Ecuyer était venue ; les quatre hommes s’étaient réunis autour d’une table, près d’un doux feu de cheminée qui réchauffait l’ambiance qui dans cette taverne, de temps à autres, pouvait être pesante si par malheur des Paladins avaient l’idée de faire leur loi eux même. Mais cette fois-ci, Teddy était le seul paladin présent dans la taverne.



Dans la taverne, ce jour-ci, il n’y avait que peu de monde : deux hommes qui étaient assis au fond près de la porte d’entrée qui jouaient aux cartes en buvant, un autre homme complétement ivre étalé de tout son poids sur le bar et quelques serveuses qui allaient et venaient ; débarrassant petit à petit les restes de repas et de boissons des clients. Les quatre hommes attendaient patiemment que leur tour de commander vienne, mais Vizarg-Sau était un habitué de la maison, alors, il interpella le dirigeant et propriétaire de la taverne :




« Allons ! Gorrin ! Par ici s’il te plaît ! »




Le parton répondit au loin :



« Holà ! Mon bon Vizarg-Sau ! Qu’est-ce qui t’amène ici ? » Dit-il en s’avançant vers la table.



         Mais étrangement, les trois coéquipiers de Vizarg-Sau ne virent personne, juste une toque de cuisinier qui dépassait ; car bien évidemment, Gorrin était un Nain venu de Valneuf dans la région d’Easterland.



Gorrin de Fière-Barbe ; il est un Nain issu d’une famille noble de la principauté de Valneuf, où se trouvent une grande majorité du peuple Nain du royaume de Château-blanc. Il a travaillé pendant onze ans dans les mines de Mithril situées dans le désert d’Easterland avant de se trouver un talent et une passion pour la cuisine et la création de boissons, alcoolisées ou non. C’est alors qu’il décida de se rendre à Préroyal pour y ouvrir une taverne semblable à celles que l’on trouve dans les villes Naines. L’ambiance y est festive, les boissons y sont ; majoritairement, fortes et alcoolisées. Et les prix sont relativement abordables.



         Gorrin se mit sur un tabouret pour mieux y voir et malheureusement, il vit le paladin qui était Teddy. Et c’est à ce moment-là que Gorrin changea d’expression :



« Écoutes, Vizarg-Sau, t’sais très bien que j’veux pas d’gars comme lui ici. C’est tous des salauds qui pensent être tout permis sous prétexte qu’ils ont fait la guerre. »



« Mais je ne suis pas comme eux messire. Vous vous trompez  à mon sujet, je ne suis pas comme certains de mes confrères. » Dit Teddy en coupant la parole à Gorrin.



« Ecoute moi bien toi s’pèce de chiffe molle ; si tu continues à m’dire que vous les paladins vous êtes gentils et tout l’tintouin qui va avec ; j’vais te j’ter dehors par la peau du cou et j’m’assurerais que tu r’mette plus jamais un pied ici. Compris ? Vous les paladins, vous êtes tous les mêmes ; vous pensez être les rois du monde partout où c’est que vous allez ! Vous cassez tout, vous s’mez la pagaille et après vous proclamez que vous faites la guerre pour nous protéger, nous sauver et tout ça et qu’on vous doit la vie ! Est-ce que vous avez déjà mis les pieds dans les mines de Mithril ? Non ! Moi j’y étais dans les mines ; et croyez-moi, c’est pire que d’faire la guerre moi j’vous l’dit ! » Dit Gorrin qui était soudainement devenu tout rouge, si bien qu’il aurait pu faire une crise cardiaque.


Vizarg-Sau aida Gorrin à sa calmer, puis lui donna sa commande :



« Alors ; pour moi, tu peux me servir la même chose que d’habitude. »




« Pour moi ; ce sera ce que vous avez de plus fort. » Dit Alfragor.



« Oh et bien ça alors, toi t’as pas froid aux yeux mon gamin. C’que j’peux t’proposer c’est Le Feu du Dragon ; mais j’suis pas sûr que tu survives si t’en bois un verre. » Répondit Gorrin en riant fort dans sa longue barbe rousse.




« En ce qui me concerne j’ai déjà tout ce qu’il me faut maître Gorrin. » Dit Maximilien.



« Comment ça ? Dit Gorrin en voyant soudainement un mouton attaché à une corde qui se trouvait à côté de Maximilien. Mais messire ; les animaux sont interdits ici, question d’hygiène mon ami. »



         Maximilien soupira, et souri pour montrer ses canines ; brillantes et pointues, à Gorrin. Le Nain jeta un œil circonspect aux dents du vampire ; il fronça les sourcils, s’approcha assez près des dents de Maximilien et prit même une loupe pour les voir de plus près et plus en détails.




« Oh j’vois maintenant ! S’exclama Gorrin. Vous êtes ce genre de gars. D’accord mon ami, faites comme chez vous, mais tâchez d’pas tout salir ! »



« Merci Gorrin. Alors pour moi ; vous n’aurez qu’à ramener un verre et un couteau bien aiguisé. »



« Et alors pour toi ; s’pèce de mariol… Je suppose que tu prends pas d’alcool j’me trompe ? » Demanda Gorrin d’un ton assez énervé.




« Je me contenterai d’un verre de lait, si vous n’y voyez pas d’inconvénient messire. » Lui répondit Teddy.




Gorrin partit alors chercher les commandes des quatre hommes. Vizarg-Sau ; qui avait remarqué la tension plus que palpable entre Gorrin et Teddy, décida d’aller sympathiquement discuter avec son ami. Vizarg-Sau s’avança vers le bar, puis dit à Gorrin, sans trop hausser la voix :



« Ecoute, Gorrin. Je sais que ce n’est pas facile d’accepter le paladin dans ta taverne ; mais je tiens à te faire savoir que dans quelques heures, nous partirons en mission officielle pour le roi et c’est ce gringalet qui va donner les ordres… Donc j’aimerais bien que tu essayes de mettre tout ça de côté ; juste pour lui et juste une seule fois. Tu veux bien ? »




« Bon… Très bien. Dit Gorrin en soupirant. Mais c’est bien parce que c’est toi que j’fais ça ! »



         Les deux amis retournèrent à la table, puis se répartirent les verres ainsi que le couteau pour Maximilien et son mouton. Vizarg-Sau et Alfragor avaient commandé Le Feu du Dragon ; une boisson faites à base de bière forte et de ventricules de dragon, le tout est horriblement fort et le goût est assez épicé. Teddy eut le droit à un Jus de Sorcière ; une boisson faites avec de la bière et des fruits rouges en bouillie. Et quant à Maximilien, il se contentera d’un verre de sang de mouton, car le fait qu’il soit un vampire l’empêche de consommer des boissons et de la nourriture humaine autre que le vin rouge.



        [size=16] Mais ce qui fit briller les yeux de Maximilien n’était ni les serveuses, ni la sympathie de Gorrin, ni l’ambiance chaleureuse de la taverne, mais le couteau qui lui avait été prêté par Gorrin. Le métal brillant et précieux dans lequel il était forgé ne pouvait être que du métal Elfe qui avait été travaillé à la main dans les forges des Hauts Elfes. Sans plus attendre, Maximilien trancha d’un coup sec, avec précision et minutie, la gorge du mouton et laissa couler le sang de la bête dans son verre avant d’en siphonner le contenu à une vitesse record.

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        [size=16] Le temps passa. Vizarg-Sau, Maximilien, Alfragor et Teddy eurent le temps de boire ; avec modération, et de manger. Mais il était temps pour eux de mettre les voiles en direction de Maelduin. Tous remercièrent Gorrin pour le repas et son hospitalité, d’ailleurs, Gorrin ayant appris qu’ils partaient pour une mission qui avait des chances d’être sans retour, il décida alors d’offrir le repas aux quatre hommes. Teddy fit aussi un geste, il alla voir Gorrin et lui dit :[/size]



« Ecoutez messire Gorrin ; je sais que vous n’appréciez pas trop les paladins et leurs façons de faire ainsi que de se comporter à votre égard. Alors pour me faire pardonner, voici quelques pièces d’or. Je vous prie de les accepter. » Dit-il en tendant une somme de 250 pièces d’or tout bien compté.



« Hmm… Très bien. J’accepte tes excuses mon gamin. Mais fais passer l’mot à tes copains : encore une connerie de c’genre, et j’fais un malheur. » Répondit Gorrin, qui ne pouvait pas résister à l’appel de l’or.




Maximilien vint à son tour voir Gorrin en personne, avec un petit objet à la main. Il le donna à Gorrin et lui dit :



« Mettez cela sur votre porte, vous verrez que les ennuis vont très vite disparaître. Faites-moi confiance. »




Et la dernière personne, mais pas des moindres, n’était autre que Vizarg-Sau, l’ami de longue date de Gorrin. Il s’approcha de son ami Nain, et lui dit :



« Bon… L’heure est venue. J’espère te revoir bientôt ; mon ami. »



« En espérant que ce ne soit pas la dernière fois qu’on s’voit mon bon Vizarg-Sau… » Dit Gorrin en retenant ses larmes.



        [size=16] Les deux amis firent une dernière accolade avant de partir puis se séparèrent ; pour combien de temps ? Ils ne le savent pas.[/size]



Ainsi les quatre hommes se mirent en route vers Maelduin. Ils traversèrent Préroyal, des grandes plaines, les routes pavées de Parisià et des collines verdoyantes qui servent de frontières entre Parisià et la nature. Les heures passèrent ; la nuit était déjà tombée depuis plus d’une heure. Vizarg-Sau proposa de faire une halte sur un sentier désert pour se reposer. Tout le groupe était d’accord et mit la main à la pâte pour installer le campement.



         Vizarg-Sau s’occupa d’installer des pièges qu’il avait lui-même confectionné, ces pièges serviront à anticiper une attaque surprise et peut-être à piéger un animal sauvage pour le repas du lendemain. Alfragor, lui, s’occupait de ramasser du bois pour le feu, en évitant les pièges de Vizarg-Sau bien évidemment. Et pendant ce temps-là, Teddy et Maximilien s’occupaient d’installer le campement, certes cela ne valait pas les bons lits douillets des auberges de Préroyal, mais dans le cas présent, cela faisait parfaitement l’affaire. Après une petite heure d’installation de pièges et après un repas assez rapide ; les quatre hommes purent s’installer tranquillement dans leurs lits de fortune pour une bonne nuit de sommeil. Maximilien s’était porté volontaire pour prendre le tour de garde la première nuit.



         Maximilien passa la nuit à fredonner un air de musique tout en polissant Romulus, son épée. Vizarg-Sau dormait come un bébé ; après tout, il avait plus que l’habitude de dormir à la belle étoile. Alfragor se contentait de ce qu’on lui avait proposé ; mais cela ne l’a pas empêché de s’endormir tranquillement tel un rocher. Seul Teddy ne dormait pas bien, le malheureux regrettait amèrement son lit à Préroyal, tout en dentelles et doux comme de la soie, chaud comme une cheminée et confortable ; un petit coin de paradis.




La nuit passa, et Maximilien ne put s’empêcher de fermer les yeux, mais il ne dormait que d’un œil. Mais ce n’est ni la lumière du soleil du matin qui le réveilla, ni les horribles ronflements de Teddy, mais un rugissement terrifiant et grave qui fit s’envoler tous les oiseaux aux alentours, ainsi que des bruits de pas fracassants et lourds. Maximilien se leva et frappa plusieurs fois son épée contre son bouclier en hurlant :



« Allons messieurs ! Levez-vous ! Il est temps ! Quelque chose approche dépêchez-vous ! »



        [size=16] Vizarg-Sau se leva en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, Alfragor suivit le mouvement, bien qu’un peu engourdi. Seul Teddy n’arrivait pas à s’extirper de son lit de fortune ; le bougre continuait de somnoler en ronflant tel un sonneur. Mais il fut très vite réveillé par le bruit d’un des pièges de Vizarg-Sau qui venait de valser à travers la forêt. Vizarg-Sau s’empressa de grimper en haut d’un des arbres avec une agilité qui rendrait jaloux un Elfe sylvain. Il banda son arc et pointa sa flèche dans la direction d’où venait le piège.[/size]



Ce que vit Vizarg-Sau n’avait rien d’animal ni rien d’humain. Il s’agissait d’un Ogre de Galaad ; venu tout droit d’une contrée se situant au nord-ouest de la région d’Izanig. Il tenait un énorme tronc d’arbre qui lui servait d’arme, il l’agitait de droite à gauche et de gauche à droite. Vizarg-Sau le décocha une flèche dans le bras, mais la bête était tellement grasse, que la flèche ne fit que s’enfoncer tranquillement et délicatement dans la graisse du monstre.

        

    Maximilien interpella la bête, il essayait de l’attirer vers le piège pour qu’il se blesse gravement et ne puisse plus se mouvoir. Alfragor se dirigea rapidement vers un point stratégique qui était derrière un arbre. Le champ de vision de l’Ogre est tellement réduit et possède si peu de portée, qu’il ne pouvait plus voir Alfragor là où il était. Teddy ; qui s’était enfin réveillé, se mit en avant, et passa en position défensive, prêt à contre-attaquer si l’Ogre tente une attaque de front. Mais l’Ogre ; même s’il est stupide et ne connait absolument rien en stratégie militaire, sait que quelque chose se trame. Il décida alors d’abattre son tronc sur tout ce qui entre dans son champ de vision, la cible étant Teddy dans le cas présent.



         Teddy esquiva de justesse le coup de l’Ogre, en faisant une roulade sur le côté, puis décocha un coup de hache horizontal dans la panse du monstre. L’Ogre retint sa plaie de sorte à ne pas voir son intérieur atterrir à ses pieds.



« Il n’a plus trop de moyens de défense ! C’est le moment Vizarg-Sau ! Tirez ! » Hurla Maximilien.



Vizarg-Sau banda à nouveau son arc et décocha une flèche dans l’articulation du bras de l’Ogre tenant le tronc. La bête laissa échapper un cri de douleur rauque et semblable au beuglement d’une vache. Mais cette flèche avait énervé l’Ogre ; il saisit le piège et le jeta en direction de Vizarg-Sau, ce dernier tenta une esquive en sautant, mais le piège vint alors s’agripper à la cheville de Vizarg-Sau. Le malheureux s’écrasa au sol.



         Maximilien, à son tour, s’élança vers l’Ogre épée en main, il fit une glissade sur une distance d’un mettre puis trancha à nouveau la panse de l‘Ogre, le monstre s’écroula à genoux, il ne tenait plus que sur un bras ; l’autre lui servait à retenir ses boyaux et tout le reste de son intérieur qui tentait de quitter son corps. Teddy à son tour vint trancher le tronc de l’Ogre, il était presque désarmé, car un tronc reste un tronc, même s’il n’en reste qu’un pauvre mettre de taille.



         Pendant ce temps ; Vizarg-Sau essayait de retirer le piège qui s’était accroché à sa jambe par accident. Teddy se retourna pour s’assurer qu’il était bien vivant, mais ce qu’il vit lui fit perdre la raison : le sang de Vizarg-Sau, étrangement, était noir, noir comme les ténèbres. Teddy détourna alors son attention de l’Ogre et se dirigea vers Vizarg-Sau, hache à la main, prêt à lui trancher la tête tel un porc à l’abattoir.



Du côté du combat entre Maximilien et l’Ogre ; tout allait mal pour le monstre, Maximilien avait réussi à bondir sur le dos du monstre et à lui planter son épée dans la nuque. Mais les os de l’Ogre étaient très épais, si bien que l’épée s’était bloquée dedans. Ce qui laissa le temps à l’Ogre d’attraper Maximilien par la taille et de le serrer comme si il serrait une orange pour en extraire le jus.



         Alfragor ; de son côté, avait bien étudié l’Ogre et sa façon de se défendre. Il avait remarqué que ses attaques étaient très souvent des mouvements horizontaux basés sur l’utilisation des hanches et des côtes. Il décida alors de charger l’Ogre à toute vitesse, bouclier le premier. Au moment de l’impact, on pouvait entendre les côtes de l’Ogre se fracturer. Il poussa à nouveau un cri rauque de douleur, voire même d’agonie. Le pauvre Maximilien, qui était en train de brûler sous les rayons du soleil, dit à Alfragor :



« Teddy ! Arrêtez Teddy et protégez Vizarg-Sau ! »




Alfragor monta à son tour sur l’Ogre, puis vit Teddy qui s’approchait dangereusement de Vizarg-Sau. Il prit alors Oblivion ; son boulier, et le jeta tout droit dans les chevilles de Teddy, qui se retrouva projeté en arrière et atterrit face contre terre. Suite au poids d’Alfragor sur son dos et à l’épée plantée dans sa nuque, l’ogre ne put se retenir et vomi sur Maximilien, qui ne pouvait rien faire pour se défendre. Le pauvre s’exclama plusieurs plaintes à tort et à travers tout en étant secoué dans tous les sens par l’Ogre qui se débattait.



         Dans un dernier élan de courage et d’espoir, Alfragor leva sa lame haute au-dessus de sa tête, puis l’abattu sur l’épée de Maximilien, enfonçant la lame plus profond encore dans le corps de la bête. L’Ogre vomi à nouveau, mais cette fois, ce fut du sang qu’il avait vomi. Puis il s’écrasa au sol de tout son poids. Maximilien se précipita vers les bois pour se cacher du soleil et récupérer de ses blessures. Quant à Alfragor, il accouru vers Vizarg-Sau  et Teddy, qui étaient face à face, Teddy avait l’arc de Vizarg-Sau droit devant lui, avec une flèche bandée qui n’attendait que d’être tirée.



« C’est quoi ton problème Paladin ? » Demanda Vizarg-Sau tout en bandant son arc.



« Votre sang ! Il est noir ; c’est une hérésie ! Laissez-moi vous ôter la vie, pour vous libérer de cette malédiction, de cette immondice qui est en vous. » Lui répondit Teddy, toujours la hache à la main.



« Qu’est ce qui se passe ?! Quelqu’un veux bien m’expliquer quelle est cette histoire de sang noir et d’hérésie ? C’est à ne plus rien y comprendre ! » Demanda Alfragor.



         Maximilien revient alors des bois, avec son chapeau sur la tête et son équipement. Il s’interposa entre les deux hommes et dit :



« Allons, camarades, calmons-nous et posons les armes. Nous allons discuter tranquillement, sans violence et entre êtres civilisés. »



Tout le monde posa son arme. Les quatre hommes s’assirent sur le peu qu’il restait de leur campement et discutèrent.




« Ce malade a tenté de me tuer à cause de la couleur de mon sang. C’est donc cela que vous appelez « faire le bien » à Préroyal ; vous, les Paladins… » Dit Vizarg-Sau.




« Il est peut-être dangereux. Imaginez si c‘est un félon envoyé par l’ennemi pour nous espionner et nous trancher la gorge comme à des animaux pendant notre sommeil ! Je ne peux pas prendre de risques ! Il doit mourir et être purifié de la sainte Lumière ! » S’exclama Teddy en pointant Vizarg-Sau du doigt.



« Ecoutez messire Nërolan… Si il y a bien une chose qui est sûre, c’est que même si vous êtes, soi-disant, le chef. Si vous vous en prenez à Vizarg-Sau, nous nous occuperons de vous, car sachez que vous ne nous êtes pas d’une grande utilité dans cette troupe... » Lui dit Maximilien.

 
Après cette mise au point, certes un peu tendue, les quatre hommes se remirent en route vers Maelduin où ils ont rendez-vous avec Gideon Grim.
Eomir de Doragon
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